XVIème
Damas, 33x15x12cm.
Cette création raconte un bout d’histoire, elle doit son origine à la loupe de fer battue née dans les bas fourneaux. De cette masse de matière brute une infinité de formes et d’idées peuvent être tirées.
Depuis des centaines d’années la volute est emblématique des créations de ferronnerie d’art. Codifiée et techniquement exigeante, elle fut un gage de maîtrise de l’art de la forge pour bon nombre d’artisans. Elle figure aujourd’hui sur les pages de catalogues et il n’est plus nécessaire de passer par le feu pour s’en servir comme ornement. Elle imprègne cependant encore fortement les esprit et est difficilement contournable lorsqu’il est question de ferronnerie d’art.
Qu’en sera t-il demain ? Comment faire évoluer le travail à la forge au XXIe siècle et continuer de lui faire traverser les âges ?
L’enseignement de Mr Hurlin me pousse à trouver un sens à l’utilisation de l’acier damas.
Ici, à la place du noyau de volute, naissance ou mort de la spirale, le métal s’échappe et prend une place dans l’espace, explore, brille et cherche du volume.
L’acier damas évoque le feu, l’énergie par ses lignes. Il est révélé à l’origine ou toutes les possibilités créatives son contenues dans la matière, étiré puis formé en volute il s’éteint terni et se dégrade. Puis brille de nouveau lorsqu’il s’affranchi des codes.
​
Œuvre réalisée en partie dans l’atelier de Forge du maitre d’art Jean Louis Hurlin à Metz puis formée dans le mien.
Technique de soudure au feu, acier damas composé de 3 métaux différents.
Base de 7 épaisseurs étirées puis soudées 3 fois pour obtenir 56 couches. Révélation finale au Perchlorure de Fer.
Lors du travail de la matière chaque soudure à la forge peu détruire la pièce.